Nourrir les bonnes idées, … et l’esprit d’équipe !
Marketing
3 min
De Quentin de Lattre
Soyons francs d'entrée de jeu. Quand on m'a demandé d'écrire un article pour le blog de l'agence, j'ai ressorti ma meilleure imitation de faon pris dans les phares d'un camion. "Mais qu'est-ce que vous voulez bien que j'écrive ?!", m'écriai-je intérieurement alors que la torpeur m'envahissait ! Et puis je me suis ressaisi et je me suis rappelé que quand l'inspiration était là, j'écrivais plutôt facilement. Donc à l'heure où j'écris ces quelques lignes, je me suis servi un grand verre d'inspiration de type IPA - une NEIPA aux notes subtilement tropicales de chez Amundsen, pour être précis - et je me lance.
On m'a dit que le sujet devait être pertinent par rapport à l'agence, toucher aux technologies ou tout autre sujet qui s'approche de près ou de loin à nos domaines d'expertise. Je vais donc dédier cet article à… la nourriture ! Au delà d'un esprit délibérément contradictoire, c'est un choix raisonné qui me guide car les repas au sein de l'agence sont un réel point d'ancrage et de convivialité pour la cohésion de l'équipe. Le déroulement des repas chez nous est certainement similaire à un grand nombre d'autres entreprises de taille similaire: on vient à la cuisine, on réchauffe son plat au micro-ondes ou on va chercher à manger à l'emporter dans le quartier, puis on s'assied à table - à distance les uns des autres - et on mange en étant à moitié absorbé par un feed Instagram, Youtube, BuzzFeed etc.
Je vous vois d'ici protester que ce n'est pas un problème. Alors certes, on a l'impression que tous les millenials ont leur téléphone greffé dans la paume de la main et la nuque courbée en permanence quand ils mangent, mais rappelons-nous qu'on a très certainement grandi dans des foyers où on regardait religieusement Darius présenter le 19:30 pendant le repas du soir. L'argument est valable, oui, mais dans une agence de communication digitale, on est en droit de penser que les échanges entre collègues sont plutôt bienvenus. Ce qui plutôt mal barré quand on décide de manger en tête à tête avec Snapchat.
Or, tout est différent quand on se fait des bouffes ! Ce genre d'occasion où tout le monde partage le même repas - crêpes party, ragoût de chasse, tartiflette, grillades, etc. Lors de ces déjeuners-là, les discussions fusent, on rigole, on se chambre, mais surtout, les téléphones sont dans les poches (sauf pour capturer les indispensables stories). Alors oui, évidemment, le temps de pause de midi est un peu rallongé, mais à mon sens, ce n'est pas entièrement du temps improductif, bien au contraire.
Ce genre d'ambiance favorise les interactions entre l'équipe et ça a clairement un impact sur notre travail. On parle des projets en cours, des points sur lesquels on bloque, ou des conceptions de campagne qu'on est en train d'élaborer. Habituellement, pour travailler, on forme des petits groupes spécialisés ou chaque profil a son expertise. Mais quand on a ces discussions avec toute l'équipe, c'est là que parfois la magie opère et qu'une personne apparemment complètement externe au projet, ou dont les compétences n'auraient pas justifié 3h de brainstorm marketing sort l'idée qui permet de débloquer l'inspiration pour les autres ! Alors forcément, l'alchimie n'opère pas systématiquement, et il arrive qu'on se retrouve avec une idée du genre "Et si on reprenait la chanson de branding du client mais qu'on la refaisait avec des cris de canards ?". Mais c'est toujours gratifiant de se dire que le développeur a eu l'étincelle de génie qui a permis de trouver le copy de la prochaine campagne Instagram du client…
Pour conclure - puisque j'arrive au bout de mon inspiration - je dirais que les repas d'agence sont une occasion supplémentaire d'être productif et créatif, mais dans un cadre beaucoup plus informel, détendu, et où l'atmosphère fait que tout le monde a l'opportunité de partager des idées et même ses "pets de cerveau" pour traduire littéralement l'anglicisme.
Pour que la recette fonctionne, la spontanéité est la clé. Éviter les "Viens on se fait une fondue et on brainstorm ! », car si on sait que c'est un lunch de travail, on est préconditionné, et ça ferme la porte à cette sérendipité.
Au contraire, il faut que ça reste une bouffe, parce que c'est autour de l'assiette que l'esprit se détend et que les étincelles de génie peuvent arriver. Et je ne dis pas que ça doit être quotidien non plus ! Déjà par soucis de préservation de ce qui nous reste de summer body, et surtout pour éviter que l'exercice devienne forcé, ça doit être gourmand et malin !
Sur ce, je file préparer une petite bouillabaisse pour toute l’équipe, alors « au revoir, et bon appétit bien-sûr ! »